SEIJITSU : La sincérité

Lors du salut d’un pratiquant d’art martial au début et à la fin des cours ou des compétitions, vous exprimez cette sincérité.

Le mensonge et l’ambiguïté engendrent la méfiance qui est la source de tous les désaccords. Dans les Arts Martiaux, le salut est l’expression de cette sincérité, c’est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui veut être authentique.

L’honnêteté était une extension de la vision du courage que le bushi avait. Aussi s’efforçait-il de rester honnête dans toutes les situations.

Confucius va plus loin : « La sincérité est la fin et le commencement de toutes choses, sans la sincérité, rien n’existerait ».
L’idéogramme chinois qui signifie sincérité est une combinaison de « Parole » et de «Perfection ».

Le Bushido tient le mensonge ou l’équivoque pour une égale lâcheté. BUSHI NO ISHIGON, parole de samouraï, est une garantie suffisante. Une promesse ainsi faite est tenue, sans preuve nécessaire de cet engagement. Il n’y a pas de différence entre vérité et réalité.

Cependant il peut exister des préséances entre le vrai et le réel. C’est alors que doit intervenir le discernement. Si un malade demande à un médecin : « quelle est la gravité de mon état ? ». Le médecin en répondant : « ce n’est pas grave, vous serez bientôt guéri », bien qu’il sache le contraire, obéit à une vérité d’un ordre supérieur : préserver le moral, dont les chances minimes de guérison de son malade ; ne pas troubler et accabler inutilement son prochain et son entourage.

Il en est de même de la politesse. Parfois, dire la vérité est une cruauté inutile. Cacher une disgrâce, une laideur, une antipathie est un acte de compassion qui obéit à une réalité d’un ordre supérieur à la Vérité immédiate.

La passion du Bushido pour la franchise, la loyauté, a sa source dans le courage, mais aussi dans le besoin de limpidité, de pureté, d’harmonie et de cohérence.

Tout ce qui entache cet état est déshonorant.

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