SONCHOO : Le respect

Sans modestie, aucun respect n’est possible, sans respect, aucune confiance ne peut naître.

Sans confiance, aucun enseignement ne peut être donné, ni reçu.

Cette relation humaine élevée est encore vivante en Orient. Depuis le Moyen Age, elle a pratiquement disparue en Occident. C’est pourquoi la civilisation occidentale est devenue une civilisation de tête, mécanique, et qui se préoccupe avant tout du bien-être matériel, de la santé, et de la durée du corps.

Cette attitude de respect doit s’étendre au dojo, où l’enseignement est donné, et la voie recherchée. Elle doit englober aussi les partenaires dans la même recherche.

S’il y a respect, il ne peut y avoir vulgarité. L’âge, qui implique l’expérience de la vie, les anciens dans l’étude, les grades élevés, les débutants, les faibles, doivent être l’objet du respect passif et actif de la ceinture noire. A son tour, en cela, il doit être un modèle.

Il faut surtout éviter la critique et le dénigrement des autres, car cette néfaste habitude a pour but inconscient de se louanger soi-même. «Un tel est ainsi », cela sous-entend : « je ne suis pas comme lui ». « Un tel a fait, a dit telle chose », cela sous-entend : « Moi je n’aurais pas dit, ou pas fait cela ».

Rabaisser autrui est un moyen facile de se grandir, relativement à peu de frais.
De telles pratiques sont indignes d’une ceinture noire. C’est de la prétention inconsciente.

C’est seulement en travaillant sur ce qui nous manque qu’on peut s’améliorer.

Pour respecter les autres, il faut pouvoir résister à ses propres émotions d’irritation, de colère, de désir, de peur, etc. La force d’âme, combinée au respect d’autrui et à la politesse, qui ne veut pas blesser ou gêner les autres, aboutit à une attitude stoïque.

Dans le Bushido cela est connu comme le contrôle de soi.

Vous aimerez aussi...