SEIGYO : Le contrôle de soi

Pour un samouraï, laisser paraître ses émotions sur le visage ou dans ses gestes est un manque de force.

Le code d’honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans les disciplines du Bushido est basé sur l’acquisition de cette maîtrise.

Une grande partie de l’apprentissage des arts martiaux est basé sur cette vertu.

Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire.

Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l’un des principaux objectifs de la pratique des Arts Martiaux, car il conditionne toute notre efficacité.

Inazo Nitobe raconte qu’il connaît l’histoire d’un père qui passa des nuits entières derrière la porte à écouter la respiration de son enfant malade : il ne voulait pas être surpris dans cet état de faiblesse paternelle. Il cite aussi le cas d’une mère qui, à ses derniers moments, s’abstint d’envoyer chercher son fils pour qu’il ne fût pas dérangé dans ses études.

Les histoires héroïques de ce genre abondent au Japon, et trouvent toujours une résonance profonde dans le cœur des Japonais.

Certains disciples du Bushido pouvaient atteindre un haut degré de douceur pacifique. Tel Ogawa : « Quand les autres disent du mal de toi, ne rends pas le mal pour le mal, mais réfléchis. Tu n’as pas été non plus toujours fidèle dans l’accomplissement de tes devoirs ».

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